MONTUPET (35 euros)
: la question n'est pas si la décote doit disparaître. La
question est désormais d'évaluer la prime que mérite l'action
L'annonce hier du contrat
passé avec Daimler (Mercedes-Swatch) constitue une étape importante
pour Montupet. Le constructeur de voitures de luxe n'a pas seulement
pris la décision stratégique de ne pas confier ces futures culasses
(une 3 cylindres, une 4 cylindres) à sa fonderie de Stuttgart, il a
également ignoré la proposition de l'usine hongroise gérée par
Nemak, mais dont il est actionnaire minoritaire.
Le choix fait par Daimler en
faveur de la fonderie bulgare confirme, si besoin était, la grande
qualité de l'outil industriel de Montupet.
Dans ces conditions, il me
semble que ma prévision ultra-prudente, faite en octobre 2013, d'un
bpa 2014 de 3,7 euros est en effet excessivement prudente. Je la
relève donc à environ 5 euros.
Sur la base d'un cours de 35
euros, le P/E 2014 ressort ainsi à 7, contre une fourchette entre 10
et 12 pour l'équipementier européen « moyen ». Ce qui
se compare par exemple à un ratio de 16 pour un équipementier
reconnu comme un leader de la profession, l'Américain BorgWarner
(BWA).
Sans aller jusqu'à exiger
la même prime que celle dont bénéficie BWA, on peut penser que
l'action Montupet pourrait mériter un P/E 2014 compris entre 12 et
14, soit un objectif de cours qui se situerait autour de 65 euros,
laissant entrevoir un potentiel d'environ 85%. Il s'agit bien sûr
d'un objectif à moyen terme, et non à court terme.
Pour mémoire, le PEA de l'auteur de ces lignes est investi à 100% en actions MON.
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